Les Microbes, ces enfants qui terrorisent la Côte d’Ivoire

des enfants microbes

En Côte d’Ivoire depuis quelques années, les Microbes constituent un véritable problème auquel fait face la population.

Agés d’environ 9 à 20 ans ou plus, formant des gangs entrainés à manier des armes blanches, les Microbes n’hésitent pas à répandre le sang dans les rues d’Abidjan. Véritables cas sociaux, les autorités ivoiriennes depuis des années n’ont pas réussi à mettre fin au règne de terreur de ses enfants de rues reconvertis en tueurs. Les Microbes dictent toujours leur loi, et ce malgré la mise sur pied par les autorités, d’une unité spéciale de brigade anti-microbes.

Origine des Microbes

Le phénomène des Microbes encore appelés les « Vohon-Vohon » date de la la crise postélectorale de 2011 en Côte d’Ivoires. D’après les spécialistes, Les Microbes se sont constitués en groupes après la crise postélectorale de 2011 à laquelle la plupart ont participé en tant que combattants pour un certain « Commando invisible ». Pour d’autres observateurs, ces enfants accros à la drogue et à toute sorte de stupéfiants se seraient juste inspirés du film brésilien « La cité de Dieu » qui traite d’agressions d’enfants issus des favelas brésiliennes. D’autres analystes par ailleurs les comparent aux enfants soldats des guerres au Libéria ou en Sierra Leone. Quoi qu’il en soit tout le monde s’accorde sur le fait que l’apparition des Microbes est étroitement liée aux événements de la crise postélectorale ivoirienne de 2010. Initialement apparus dans la commune d’Abobo au Nord d’Abidjan, Les Microbes se sont depuis disséminés un peu partout dans les villes environnantes notamment Adjamé, Attécoubé, Yopougon etc.

Comment opèrent les microbes ?

Leurs principales caractéristiques sont la rapidité et la brutalité. Pour commettre leurs forfaits, ils se font passer pour des mendiants. Ils encerclent leurs victimes, font semblant de quémander des pièces de monnaies ou de quoi manger et une fois la victime apprivoisée, ils brandissent leurs machettes et gourdins. Ils procèdent aussi par simulation de bagarre. Ils simulent des bagarres entre eux et en profitent pour occuper les rues. Cela leur donne libre champs pour se jeter sur les passants et surtout les commerçants. Mais ils n’opèrent pas que par ces deux méthodes. Les Microbes sont prêts à tout pour parvenir à leurs fins. Ils sont capables de procéder par des méthodes moins astucieuses, et plus cruelles quitte à laisser des morts derrière eux.

Une revanche légitime sur une société ingrate ?

Si les actes des Microbes sont cruels et infâmes, le bon sens nous oblige à prendre du recul pour analyser leur situation. Comme nous le mentionnions plus haut, Les Microbes sont issus de la crise postélectorale ivoirienne de 2010. Il est donc évident qu’il s’agit avant tout d’un problème politique. Ayant pour la plupart servis à renverser le régime Gbagbo, ils sont désormais des oubliés d’après-guerre. Ces enfants n’étaient pas des soldats. Ils étaient juste des pions du jeu de pouvoir. Mais depuis la fin des hostilités, qui a vu leurs maîtres prendre le pouvoir, leurs rôles sont terminés et ils sont livrés à eux-mêmes. Contraints, donc de survivre, ils ont dû improviser en s’inventant une nouvelle mode de vie. Ils s’attaquent donc aux gens normaux en leurs dépossédant de leurs biens qu’ils vont ensuite vendre au marché noir pour survivre. Il se raconte même que certains de leurs anciens maîtres ne leur ont pas complètement lâché. Ils se seraient eux aussi reconvertis en barons, à qui les Microbes rendraient des comptes. Une manière de leur maintenir pour une probable prochaine crise ? Peut-être bien !

Quoi qu’il en soit, les autorités de bonne foi, ceux qui se soucient de leurs pays, s’il en existe encore en Côte d’Ivoire doivent urgemment chercher une solution au problème des Microbes. Pour commencer, Ils pourraient chercher des moyens d’insertions pour ses enfants.

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